vendredi 11 janvier 2013

Drôle de patriotisme au temps de la Refondation (FPI)


Si il y a une seule chose de positive que nous pouvons retenir de la crise qui secoue notre riche et beau pays c'est sans risque de me tromper le fait que cette crise ait pu réveiller la conscience des ivoiriens qui pourrait-on dire ne voyaient vraiment rien jusque la. Cette crise aura eu le mérite de réveiller la fibre patriotique de l'ivoirien normal

Le 11 novembre 2004 au lendemain de la tuerie de l'armée française d'innocents ivoiriens non armés les ivoiriens fient remuer leur fibre patriotique,cela s’extériorisa de différentes manières.

Certains responsables municipaux n'ont pas manqué de manifester leur patriotisme aussi. Le patriotisme de ceux ci s'est traduit par la floraison de monuments et autres édifices pour magnifier le combat. Cela nous rappelle l'arc du triomphe à Paris,la statut de la liberté à New York et bien d'autres. L'initiative est parfaite pour immortaliser la lutte quand on sait que c'est des monuments qui quand ils sont bien faits peuvent durer des siècles. Chez nous, la durée de vie ne compte pas trop, On les fait juste le temps que nous sommes là. Leur avenir dépend de celui qui arrive après nous. La preuve,la dame au carrefour du terminus des bus 81 82 à Angré en moins de 5 ans a déjà perdu un bras et son panier.

Et pour faire une petite parenthèse sur les monuments en générale. Je dirai tout simplement que ces monuments ont des destins très pitoyables car leur destin dépend entièrement de l' autorité du moment. Les collectivités locales n'ont rien à y voir. Et pourtant un monument c'est pour véhiculer un message. C''est souvent la mémoire de tout un peuple. Un monument a un sens connu de tous. La manière dont nos monuments naissent et meurs traduit un peu l' état même du noir qui n'a pas d'histoire parce que pendant que les autres laissent des traces au fil des années chez nous ces traces sont au fur et à mesure effacées par ceux qui arrivent. Voici un cas que j'ai déploré. C'est au sujet du carrefour Saint Jean de Cocody. Au temps du maire Mel Theodore il avait été fait un monument avec des chaines qui traduisait un peu la période de l'esclavage. Moi personnellement j'ai beaucoup aimé ce monument. C'est donc avec beaucoup de surprise que j''ai découvert ce homme tenant un livre. Il parait que c'est St Jean. Que font ceux qui ne sont pas chretiens comme moi(Je ne suis pas musulman non plus)? Et donc logiquement cette statut ne restera en place que le temps qu'il y aura un chrétien à la tête de cette municipalité et ainsi de suite ça va continuer et un siecle passera on ne pourra pas trouver d' identité réelle pour cette localité.

La plupart de ces monuments se trouve à des carrefour très très très fréquentés,ou le trafic était déjà compliqué à gérer  Le choix est judicieux car l'impact médiatique et visuel est parfait. Mais en même temps ces choix sont bêtes et insensés car ces monuments dans leur majorité venaient compliquer un peu plus la circulation à ces carrefours qui valent à peine 15m de rayon.

Ce patriotisme que moi je qualifie de patriotisme participative car nous sommes tous obligés de penser à ces monuments toute fois que nous passons par la. Que ce soit au volant de sa voiture impuissant, ou cloîtré dans un bus espérant que celui ci bouge juste un peu pour apporter un peu d'air frais pour remplacer l'air suffocant qui se dégage du fait de la chaleur, ou même encore immobilise sur le trottoir attendant une hypothétique occasion pour traverser car les feux tricolores quand ils marchent sont ignorés et de toute façon nous n'avons pas de feux pour piéton à nos carrefours. Et donc tout le monde se souvient de la lutte. Ces monuments nous contraignent à penser à la lutte peu importe que cela soit en bien ou en mal. L'essentiel ils s''imposent à nous.

Ce patriotisme participatif est tout simplement égotiste, méchant et nocif. Le drame dans tout ca c'est que le contribuable qui paye le plus lourd tribu dans ce patriotisme ne saura jamais combien ont coûtés tous ces éphémères joyaux patriotiques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire